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8 juin 2015

AVIS [Il ne faut pas parler dans l’ascenseur, de Martin Michaud]

AVIS : ★★

[Il ne faut pas parler dans l'ascenseur, de Martin Michaud - Auteur, publié chez Kennes Editions]

"Il ne faut pas parler dans l'ascencseur" vous invite au voyage dans la belle ville de Montréal. Dans ce cadre si beau, si paisible, que l'auteur connaît bien puisqu'il y vit, se déroule, non pas une, mais de multiples histoires pas banales.

Tout d'abord, une jeune femme (Simone Fortin) se réveille du coma et se lance à la poursuite d'un homme qui a vraisemblablement disparu. Elle croise la route d'un inspecteur de police tentant d'élucider deux meurtres crapuleux, ayant eu lieu à 24h d'intervalles. Autour d'eux, dans l'ombre, un mystérieux chasseur pense que chacun doit payer pour ses fautes et poursuit inlassablement sa quête.

Les voix s'alternent ici et forment une sorte de roman choral où l'auteur nous plonge successivement dans les péripéties & les psychés de chacun des personnages. Troublant mais passionnant, la 3° personne du singulier utilisée pour l'écriture se transforme parfois en 1° personne (pour le récit de Simone) et nous emmène toujours plus loin dans les méandres de ces vies cabossées par des événements passés.

Les points de vue changent à une rapidité effrénée et nous ne pouvons que nous interroger sur les mystérieux liens qui pourraient unir ces personnages. Heureusement, grâce à l'écriture fluide et rythmée de l'auteur, les trappes s'ouvrent. On est surpris et on dénoue peu à peu les fils ténus liant ces destins hors-normes de personnages ordinaires.

Pour les férus de romans policiers "classiques", vous y retrouverez la figure type mais attachante du policier bourru, en rébellion contre sa hiérarchie, traînant derrière lui une vie chaotique et une addiction à l'alcool.

Pour les amateurs de romans policiers moins "traditionnels", vous aurez le plaisir de vous laisser importer par une petite touche de fantastique peinte ici et là dans l'histoire de Simone. Son récit (à la 1° personne du singulier donc) brouille les pistes mais offre des bulles d'air bienvenues dans ce récit d'exécution et de chasse à l'homme.

"Il ne faut pas parler dans l’ascenseur" est plus qu'un livre policier. C'est un livre de voyage avec tous ces québécismes savoureux et cette carte de la ville (placée au début du livre), qui ne font qu'inviter davantage au voyage et à nous plonger corps et âme dans ce récit. C'est également un livre qui effleure des sujets d'actualité : l'euthanasie, l'état des hôpitaux, la détresse des jeunes, encrant le récit dans le monde réel et présent.

Martin Michaud s'amuse de toutes ces oppositions (1° personnage / 3° personne) (fantastique / réel) et le lecteur s'amuse. L'auteur signe ici son premier roman (publié au Québec en 2010, et paru chez nous en février 2015 aux éditions Kennes). Il a déjà publié trois autres romans outre-Atlantique mettant en scène le personne de Victor Lessard, l'inspecteur de "Il ne faut pas parler dans l'ascenseur". Cette série a été récompensée par 5 prix internationaux.

Petit bémol pour moi qui m'a empêchée d'apprécier totalement ce livre : l'histoire "au-delà du réel" qui, bien que piquant par curiosité au départ", m'a lassée et surtout, je ne l'ai pas trouvée indispensable au récit.

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Commentaires
C
Coucou ! C'est Camille, des Lubies de Camishk. Je t'ai taguée sur mon blog, pour le TAG Harry Potter. N'hésite pas à le faire s'il te fait envie. Et viens voir les questions et mes réponses si tu veux juste là https://leslubiesdecamishka.wordpress.com/2015/06/21/tag-harry-potter/ :). Xxxx
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